Sevrage tabagique

Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka

Sommaire

Les principaux symptômes du sevrage apparaissent dans les 10 à 12 heures suivant l'arrêt.

En dehors de tout traitement médical, la principale difficulté du sevrage tabagique est de surmonter la dépendance à la nicotine. Pour cela, il est important de se faire aider.

Qu'appelle-t-on sevrage tabagique ?

Le sevrage est le fait de stopper une chose à laquelle on était jusqu'alors dépendant. Le sevrage peut désigner :

  • l'arrêt du tabac et de tout ce qui est lié (cigarette, cigare, pipe, tabac à rouler, etc.) : c'est le sevrage tabagique ;
  • l'arrêt d'une drogue autre que le tabac (les stupéfiants) : c'est le sevrage de la toxicomanie ;
  • l'arrêt de la consommation d'alcool : le sevrage de l'alcool ;
  • l'arrêt de toute autre addiction : jeux, cyber-dépendance, etc.

Quelle que soit la nature du sevrage, celui-ci s'accompagne souvent :

  • de difficultés à arrêter ;
  • de symptômes plus ou moins difficiles selon l'addiction et les individus ;
  • de la nécessité de se faire aider par un médecin ou autre spécialiste pour réussir (avec prescription de médicaments) : toxicologue, tabacologue, psychologue, etc.
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Sevrage tabac : les réactions du corps et du comportement

Les principaux symptômes du sevrage apparaissent dans les 10 à 12 heures suivant l'arrêt.

Des réactions variables

Les symptômes du sevrage s'atténuent en 2 à 4 semaines et disparaissent en 6 à 8 semaines. Ces désagréments varient d'une personne à l'autre : nombres d'années que le fumeur a derrière lui, quantité de cigarettes fumées, degré de motivation, etc.

Si la dépendance physique est importante, il est donc indispensable d'avoir une aide médicamenteuse pour limiter les désagréments liés au sevrage.

Symptômes du sevrage du tabac

Le syndrome du sevrage peut comporter un ou plusieurs symptômes :

  • nervosité ;
  • anxiété ;
  • troubles de l'humeur ;
  • fatigue due en partie à un sommeil non réparateur ;
  • troubles de l'appétit (ex. : tendance à la boulimie, aux grignotages, etc.) ;
  • prise de poids ;
  • état dépressif, etc.

Ces symptômes peuvent être atténués ou contournés. L'essentiel est de se faire assister pour l'arrêt du tabac par un médecin ou un tabacologue.

Apprendre à gérer ses envies de tabac

Les envies de fumer peuvent être présentes lors du sevrage, mais il faut savoir que :

  • elles ne durent pas plus de 5 min ;
  • elles sont souvent liées à une dépendance comportementale ;
  • elles peuvent être dues à un manque de nicotine.

Faire autre chose (boire un verre d'eau, faire une activité...) fera passer ces envies plus vite.

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Sevrage tabagique : les pièges à éviter

Il existe quelques écueils à éviter pour réussir sa période de sevrage tabagique et devenir un non-fumeur :

Sevrage tabac : erreurs à éviter
Vouloir se débrouiller seul
  • Pour les « gros » fumeurs, et aussi pour les autres, la volonté et la motivation ne suffisent pas toujours. Il faut souvent accepter le soutien d'un professionnel.
  • En cas de troubles de l'humeur et d'état dépressif, on peut se faire prescrire des médicaments types tranquillisants ou antidépresseurs (Bupropion).
  • En cas de dépendance forte, on peut se faire prescrire un substitut nicotinique (ex. : patch de nicotine) ou un substitut gestuel (cigarette sans tabac, fausse cigarette, cigarette électronique).

Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2019, les substituts nicotiniques inscrits sur la liste des médicaments remboursables sont pris en charge, sur prescription, par l'Assurance Maladie à hauteur de 65 %, sans plafond annuel, ni avance de frais.

  • Dans tous les cas, on conseille de se faire suivre régulièrement par un tabacologue pour faire le point.

Bon à savoir : à compter du 1er octobre 2017, l'usage de la cigarette électronique (vapotage) est interdit dans certains lieux publics (établissements scolaires et établissements destinés à l'accueil, à la formation et à l'hébergement des mineurs, moyens de transport collectif fermés, lieux de travail fermés et couverts à usage collectif).

À noter : le décret n° 2019-112 du 18 février 2019 élargit les missions des services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé. Ces services peuvent désormais prescrire aux étudiants un traitement de substitution nicotinique et une radiographie du thorax (article D. 714-21 du Code de l'éducation).

 

Compenser le manque de nicotine en...
  • grignotant ;
  • buvant plus d'alcool ;
  • consommant plus de café ;
  • devenant dépendant d'une autre substance : cannabis, opium, etc.
Se mettre à une activité sportive trop intense, sans avis médical
  • Un bilan médical est nécessaire auparavant.
  • Il est plutôt conseillé d'avoir une activité douce pendant cette période.
Sortir de son cadre habituel
  • Beaucoup se disent qu'ils vont arrêter de fumer en vacances pour profiter de cette période durant laquelle le stress est minime.
  • Mais c'est souvent en étant replongés ensuite dans leur environnement stressant au travail, alors que la période de sevrage n'est pas terminée, qu'ils rechutent.
Prendre une cigarette à une soirée
  • C'est le dernier piège à surmonter à la fin de la période de sevrage.
  • Une seule cigarette suffit pour rechuter et redevenir dépendant.
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Solutions pour réussir son sevrage tabagique

Certaines méthodes empruntées aux médecines non conventionnelles peuvent apporter un soutien non négligeable dans le sevrage tabagique.

C'est notamment le cas :

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Aspects positifs du sevrage du tabac

Lorsqu'on arrive à franchir la période de sevrage et que l'on ne rechute pas, les atouts pour l'ancien fumeur sont considérables.

Des avantages évidents

Lorsque vous êtes sur le point de craquer, pensez à ce qui vous attend une fois le sevrage réussi :

  • une bonne santé retrouvée (le souffle notamment) ;
  • une esthétique améliorée (peau, dents, ongles) ;
  • la possibilité de se remettre pleinement au sport ;
  • l'amélioration de ses rapports avec l'entourage ;
  • la disparition de l'odeur désagréable de tabac froid chez soi et sur ses vêtements ;
  • des économies substantielles ;
  • une meilleure image de soi et confiance en soi, dues au fait que l'on ait réussi, etc.
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Il n'y a pas d'âge pour se sevrer du tabac !

Malgré les difficultés, arrêter de fumer vaut toujours la peine, car le sevrage du tabac constitue une véritable seconde chance :

  • en arrêtant de fumer à l'âge de 30 ans :
    • vous gagnez 10 ans d'espérance de vie par rapport à quelqu'un qui continue à fumer ;
    • votre perte d'espérance de vie est nulle !
  • en arrêtant de fumer à l'âge de 40 ans :
    • vous gagnez 9 ans d'espérance de vie par rapport à quelqu'un qui continue à fumer ;
    • votre perte d'espérance de vie est de seulement 1 an !
  • même en arrêtant de fumer à l'âge de 50 ans : vous gagnez toujours 4 ans d'espérance de vie par rapport à quelqu'un qui continue à fumer.

Ces pros peuvent vous aider