Si la cigarette électronique est un véritable succès commercial, son usage est controversé car ses effets restent assez méconnus.
Pour arrêter de fumer, on peut utiliser différents types de substituts gestuels : la cigarette sans tabac, la fausse cigarette et la cigarette électronique.
Cigarette électronique : fonctionnement
La cigarette électronique est un objet imitant une cigarette :
- en en reprenant plus ou moins l'apparence ;
- et ayant vocation à en reproduire les sensations par l'émission d'une vapeur ressemblant à de la véritable fumée tout en étant beaucoup moins nocive.
Structure d'une cigarette électronique
Quel que soit le modèle, toute e-cigarette est composée :
- d'une cartouche contenant le e-liquide, dans lequel se situent les arômes et, éventuellement, la nicotine ;
- d'une résistance, ou « atomiseur », qui chauffe le liquide et le fait s'évaporer ;
- d'un accumulateur ;
- d'un indicateur lumineux de fonctionnement, qui imite le bout incandescent d'une cigarette classique lors de l'aspiration.
Parfums de la vapeur
Cette vapeur peut reprendre artificiellement le goût et la fumée d'une cigarette blonde.
- Cependant, ce goût est légèrement plus sucré.
- Différents parfums sont disponibles : tabac blond naturel ou aromatisé à la fraise, au chocolat ou à la vanille.
Teneur en nicotine
À l'étranger comme en France, des cartouches contenant ou non de la nicotine sont disponibles. Pour la plupart des recharges, il est possible de décider la teneur en nicotine : 0 mg, 6 mg, 12 mg, 18 mg, etc. Les cigarettes électroniques ont une durée d'utilisation dépendant de leur cartouche et du nombre d'aspirations prélevées.
Efficacité des cigarettes électroniques
Les cigarettes électroniques permettent dans un premier temps d'espacer les cigarettes, voire de les remplacer totalement. Les versions contenant de la nicotine permettent de compenser l'effet de manque lié au sevrage. Les résultats sont variables selon la motivation et le degré de dépendance à la nicotine.
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Avantages des cigarettes électroniques
Si les cigarettes électroniques rencontrent un tel succès, c'est parce que leurs avantages sont nombreux par rapport aux autres substituts :
- Sensations très proches de celles d'une vraie cigarette.
- Pas de jaunissement des dents ni des doigts.
- Utilisable dans tous les lieux publics pour le moment, pas de tabagisme passif.
- Respecte la gestuelle du fumeur.
- Ne nécessite ni briquet ni cendrier.
- Pas de mauvaise haleine.
- Ni combustion, ni goudron, ni monoxyde de carbone, ni acétone, ni les autres 4 000 substances toxiques ou cancérigènes produites par une véritable cigarette.
Controverse sur les dangers de la cigarette électronique
Sans que cela ait une quelconque incidence sur son efficacité dans l'arrêt du tabac, on ne dispose pas de suffisamment de recul sur le degré de dangerosité de la cigarette électronique, que ce soit à travers une utilisation sur le long-terme ou par des études poussées.
Toxicité de la cigarette électronique
La e-cigarette est actuellement considérée comme beaucoup moins nocive que la cigarette ordinaire, à un niveau comparable aux substituts tels que les patchs, gommes ou inhalateurs.
Des composants toxiques
Néanmoins, les principaux griefs qui lui sont faits sont les suivants :
- La cigarette électronique peut contenir du propylène glycol :
- Dérivé de l'éther de glycol, utilisé comme émulsifiant dans certains médicaments ou aliments, mais aussi dans la formulation de l'antigel.
- Les effets de ce produit sont encore méconnus. On le soupçonne néanmoins de provoquer des troubles sur les cellules du sang, l'infertilité, une génotoxie, etc..
- Dans certains modèles, des teneurs en formaldéhyde (plus connu sous le nom de formol), molécules cancérigènes, sont comparables à certaines cigarettes conventionnelles.
- Des tests ont relevé des traces de métaux « potentiellement toxiques », comme le nickel et le chrome, dans les mêmes proportions qu'une cigarette classique.
Les études américaines
De nouvelles recherches viennent conforter la dangerosité des e-cigarettes. Ainsi, une étude menée par l'University of Kansas School of Medicine auprès de 96 000 personnes montrerait que, bien que moins nocives que les cigarettes classiques, les cigarettes électroniques augmentent le risque d'attaque cardiaque de 56 %, celui d'AVC de 30 % et celui de souffrir de troubles circulatoires (thrombose et caillots sanguins notamment) et de pathologies pulmonaires de 44 % (comparativement aux non-fumeurs). La même étude indique que la e-cigarette augmenterait les risques de faire une dépression ou de présenter des troubles de l'anxiété.
L'avis de l'Académie nationale de médecine
L’Académie nationale de médecine tempère les résultats des études américaines (qui ont recensé 2 200 personnes victimes de pathologies pulmonaires et 42 décès en lien avec la e-cigarette). Selon elle, en France, « les cigarettes électroniques relèvent de normes de qualité et de sécurité » et la situation observée aux États-Unis est liée à « un défaut de réglementation » qui n’existe pas dans notre pays.
Au contraire, les académiciens réaffirment l’utilité de la cigarette électronique en tant qu’aide au sevrage : « la vaporette, moins dangereuse que la cigarette, aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac. 700 000 fumeurs ont décroché grâce à elle ». Enfin, l'institution conclut en encourageant les sujets désireux d’arrêter de fumer : « ils ne doivent pas hésiter », la e-cigarette est « un produit utile à l’arrêt du tabac et qui a fait ses preuves ».
Cigarette électronique dans les lieux publics et « vapotage » passif
La loi n° 2016-41 de modernisation du système de santé interdit l'usage de la cigarette électronique dans certains lieux publics (article L3513-6 du Code de la santé publique) :
- établissements scolaires et établissements destinés à l'accueil, à la formation et à l'hébergement des mineurs ;
- transports collectifs fermés (tels que train, bus et métro) ;
- lieux de travail fermés et couverts à usage collectif.
Cette interdiction entre en application le 1er octobre 2017 (décret n° 2017-633 du 25 avril 2017). À compter de cette date, l'interdiction de vapoter doit être clairement affichée et le vapotage pourra être sanctionné d'une amende de 35 € (contravention de 2e classe).
Par ailleurs, la cigarette électronique reste au cœur du débat :
- Le « vapotage » passif semblerait, selon une étude américaine, ne pas comporter de réel risque de tabagisme passif, grâce à l'élimination très rapide du produit grâce à l'évaporation.
- En revanche, la question d'une possible incitation à la consommation de tabac, notamment chez les adolescents non-fumeurs, est beaucoup plus sensible.
Autres inconvénients de la e-cigarette
En tant que substitut à la cigarette classique, la version électronique a aussi ses défauts :
- la gestuelle du fumeur est conservée ;
- les cartouches contenant de la nicotine ne sont pas compatibles avec les autres méthodes et produits de sevrage : risque de surdosage de nicotine.
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Prix des cigarettes électroniques
On peut trouver des cigarettes électroniques jetables à partir de 9 € l'unité. Les cigarettes électroniques rechargeables coûtent entre 35 et 90 €. Chaque recharge (10 à 30 mL) coûte entre 4 et 10 €.
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